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Par dav19

92 réponses


Profil supprimé - 07/09/2015 à 12h00

Bonjour Iris,

Nous sommes sans doute de la même génération et je doute que vous puissiez m'aider mais je lance une bouée : mon fils de 23 ans joue depuis 6 ans (dès qu'il a quitté la maison pour ses études, abandonnées depuis).

Tout ce que nous tentons échoue car il ne veut pas se soigner : il sait parfaitement qu'il est addict, pense parfois qu'il "gère", parfois non, mais refuse toute aide. Il a usé bien des psys à qui il mentait (je joue depuis 8 jours, mes parents exagèrent) et qui n'ont pas su déceler qu'il mentait, ni pourquoi...

Je lui ai parlé de ce site où j'ai trouvé quelques réponses (enfin, au moins les proches ne sont pas exclus !), il a fait semblant de noter l'adresse du centre le plus proche et... rien !

Enfin si : son compte bancaire est à zéro (voire à découvert depuis), il a cessé sa thérapie et ses médocs...

Notre fils a fini par finir un CAP de cuisine et travaille -hasard ?- dans un casino où il est logé depuis quelques semaines car sa copine, lassée de ses mensonges et ses dérapages financiers, l'a fichu dehors.

Il habite à 100 km de la maison, autant dire qu'il ne peut plus rentrer ici où on lui maintenait un rythme diurne/nocturne cohérent pendant sa formation.

Comme il ne dort quasiment plus, il va sans doute finir par se faire virer et/ou se blesser au travail où il doit ressembler à un zombie (il est venu 24 h la semaine dernière, je crois qu'il a dormi 20 h...)

Vu que je ne peux le contraindre, ni me résoudre à attendre le coup de fil de l'hôpital ou la morgue, je tente une nouvelle approche, savoir quel est le déclencheur d'une thérapie suivie (dépression ET addiction) ? Qu'est-ce qui a déclenché l'envie de cesser de plonger ? Quel moteur a été utile ? À contrario, qu'est-ce qui a été nuisible dans votre entourage ?

Je pose la question à Iris mais tous les témoignages de repentis sont bons à prendre, j'en ai besoin autant que mon fils...

Profil supprimé - 15/09/2015 à 12h00

Bonjour Solstice,
33, Gironde,

Les éléments nuisibles ?

L’enfance,
J’ai été l’enfant bleu. Avant 13 ans j’avais déjà cessé de jouer.
Le jeu ? Chez moi on en parlait beaucoup, mon père m’a appris les cartes, à la maison, nous jouions au bridge et autres jeux, tous les deux, au grand dam de ma mère qui venait « les arracher », et dans ma famille on commentait les sorties au Casino, mes grands-parents habitaient Nice et j’ai passé une grande partie de mon adolescence dans cette ville.

Le lieu
Durant un temps qui a duré, je me suis retrouvée régulièrement proche d’un Casino avec du temps de libre.

Le conjoint.
Un conjoint joueur peut vous inciter à jouer. « Vous enseigner comment gagner », bien sûr en tout bien tout honneur. Seulement si le terrain est propice, le mal est fait.
Une relation conflictuelle, différence d’âge, de goûts, de milieu, au bout d’un moment il semble qu’on ait envie de se sortir d’un carcan qui vous obsède, de se trouver des occupations autres que communes, ou tout simplement d’avoir un impérieux besoin de s’amuser, sortir d’une vie trop différente de celle d’avant.
Son caractère. Ils ne veulent pas toujours notre bien vous savez, comment faire face à quelqu’un qui préfère vous voir vous embourber que d’aller mieux ? Affaire d’égo, de narcissisme, de possession, on ne peut jamais savoir exactement ce qui se passe dans la tête d’un autre. Je suis absolument certaine qu’au début il me préférait joueuse à repentie.

A la lecture de votre témoignage, il semble que vous montriez un investissement important dans la vie de votre fils. Quelqu’un comme moi ne peux comprendre, c’est sûr, vu la définition courante qu’on fait de la bonne mère que je n’ai pas eue. C’est pourquoi, je vous dirais de le laisser vivre sa vie…. S’impliquer ainsi risque devenir maternage, ne serait-ce pas cela en fait qui l’infantilise ?

Car l’addiction aux jeux n’est rien de plus, qu’un désir de retomber en enfance, de retrouver un cocon, le casino un cocon de lumières, un endroit vers lequel on court car on se sent bien…

Une enfance sans doute qu’on n’a pas eue ? Dur alors d’en sortir comme de quitter le Casino, combien le retour chez soi est pénible en cas de malchance, comme de quitter la maison familiale.
Pourquoi voulez-vous retrouver votre fils à la morgue ou à l’hôpital ? Il ne faut jamais envisager le pire, le moindre mal fait déjà assez souffrir.

Le déclencheur de l’arrêt est peut être le « lien » avec le psy, ce fameux transfert dont on parle. N’importe quel psy digne de ce nom fera l’affaire. Le salutaire est de parler. J’ai eu la chance de ne pas tomber sur un mauvais. Mais il faut que ce soit votre fils lui-même qui décide d’y aller. Si pour un adulte le déclencheur sera assez fort car il en va de sa vie de s’arrêter de perdre de l’argent, pour un jeune ce sera peut-être plus secondaire, … il est en droit de penser qu’il a toute la vie devant lui.

Le fait qu’il travaille est positif et encourageant toutefois, un Casino est quand même le dernier endroit où se faire embaucher pour quelqu’un qui a souffert par le jeu…
Oui mon psy m’a soigné pour dépression il me parlait d’un fond de dépression pourtant moi je n’ai jamais pensé être dépressive, mais puisqu’il le disait… car ce qu’il faut savoir aussi pour arriver à guérir est, si vous êtes dépressive à cause du jeu ou bien si c’est la dépression qui vous a conduit à l’abus de jeu.
Ce qui a déclenché l’envie de cesser de jouer est en priorité le stress, je ne supportais plus l’état de transe dans lequel je me trouvais être régulièrement à cause de cette passion. La vie normale vous échappe. L’enfer du jeu C’EST VRAI. Il vous obsède, vous envahit. Plus aucune dépense, tout passe dans la recherche du gain. En fait, j’étais devenue extrêmement malheureuse et j’ai voulu que ça cesse. Après une ultime perte, je me suis dit que ça relevait d’une maladie mentale et j’ai sonné à la porte d’un psychiatre.

Plus jamais ça !!

Bon courage Solstice.
Bien cordialement.

dav19 - 07/10/2015 à 12h00

Et ca continue, toujours et encore...

En fait ca reprends de plus belle à chaque fois que j'ai une grosse échéance à payer: impôts, panne sur la voiture...

Je crois imaginer que le jeu va pouvoir me payer mes frais et que je vais ainsi pouvoir dépenser dans des choses qui me plaisent : voyage, vetements...Choses que je n'achète finalement jamais à cause du jeu d'ailleurs.

je suis un gamin, incapable de se controler, je gagne parfois mais je re-mise tout, rien ne me suffit jamais de toute facon. Et puis j'ai l'impression d'avoir une poisse internationale en plus.

J'ai retrouvé une nana sympa mais elle commence à remarquer que j'ai un comportement étrange ces derniers temps, evidemment elle ne comprends pas. Je sais qu'a un moment je vais perdre le controle si je continue ainsi. Je vais fondre en larmes et promettre d'arreter...puis je recommencerais parceque c'est plus fort que moi. Et quand je vois ce que j'ai laissé derrière moi j'ai juste envie de gerber.

Je ne sais pas comment me faire aider, je sais plus quoi faire.

dav19 - 08/10/2015 à 12h00

Oui vous avez raison je vais me faire aider, tout ca va beaucoup trop loin.

Profil supprimé - 08/12/2015 à 12h00

bonjour , je suis un peu dans le même cas que vous sauf que pour ma part , j'ai été ruiné dans un casino en corse lors d'un voyage et donc j'ai demandé a la mafia corse de m'avancé 1000 euros pour que je puisse rembourser mes dettes mais je ne pouvais plus les rembourser eux donc ils me menace et menace de tué ma famille j'en peu plus la police ne veux rien faire car ils ne me croient pas je suis sous traitement mais j'ai l'impression que ces médicaments me tu encore plus j'ai vraiment besoin d'aide s'il vous plaît aidez moi je suis au bout je veux me suicider mais j'ai l'impression que si je me suicide je laisserais ma famille derrière moi et ils se feront tué par les mafieux malheureusement je n'ai pas leurs noms mais je reconnais leurs visages ils me surveille tous les jours dans une camionnette noirs vitre teinté et parfois ils sonne à ma porte pour réclamé l'argent je ne sais plus quoi faire.

Profil supprimé - 21/12/2015 à 12h00

bonsoir. je viens de rédiger ma lettre de demande d'interdiction de casino pour 3 ans. je joue depuis 15 ans, ne me prive de rien mais je suis veuve depuis 2 ans et j'ai failli vendre ma maison car je n'y arrive pas alors que sans jouer je peux m'en sortir. j'en ai marre de faire de la route, fatigue, dépenses et de m'installer sur un siège en attendant que ça tombe !!! on dirait que ça me faisait plaisir de glisser des billets de 50 euros !!!!! j'en ai marre, la vie ce n'est pas ça et je garde la maison que nous avons construite mon mari et moi

Profil supprimé - 06/01/2016 à 12h00

Bonjour; vos temoignages c'est comme si vous decriviez ma propre vie. Accro au poker en ligne depuis 7 ans; je me suis fait interdire par le ministére de l'intérieur il y a 5 ans mais cela ne sert à rien car vous trouvez tjrs la maniére de rentrer dans un site; le plus facile c'est le PMU; il suffit que vous ayiez plusieurs adresses mail etc; ils s'en foutent ; ils sont là pour vous prendre l'argent.
Je suis à bout; j'ai perdu plusieurs dizaines des milliers d'euros.
J'ai gâché ma vie; 7 ans perdus, j'ai pensé au suicide mais j'aime mes enfants et il faut que je sois là pourt eux.Je prie à la vie de me donner une année de sobrieté; une seule année et aprés en voyant le bonheur que cela peut me produire continuer le reste de ma vie sans jouer

dav19 - 07/03/2016 à 12h00

Bonjour,

C'est de nouveau moi.

Mon interdiction de jeu va prendre fin en Mars. Ca fait 3 ans que j'ai fait cette démarche et rien ne s'est arrangé.

Je suis toujours aussi drogué au jeu. Et maintenant je commence à me demander ce que je vais perdre en premier : mon cerveau, ma santé ou ma copine.

Je ne profite plus de mes moments de libre, je suis rivé sur mon téléphone toute la journée à regarder le résultat de mes paris. Je ne profite plus de mes nuits, les insomnies et les douleurs gastriques sont devenues mon quotidien.
Je ne baise plus, je n'ai plus de libido.

J'hésite à me faire interner ou suivre en HP, quand je regarde les chose lucidement je me fais vraiment pitié. J'ai perdu ma créativité et ma volonté de faire,plus rien ne me fait avancer si ce n'est les tickets de grattage et les paris sportifs.

Je ne suis pas guéri.

J'ai décidé une nouvelle foi d'arreter après une semaine terrible financièrement. J'ai résisté ce matin et je vais essayer de continuer car sinon je vais vraiment vers le black out.

Souhaitez moi bonne chance...

Profil supprimé - 14/03/2016 à 12h00

Bonjour,

En lisant et relisant tous les témoignages de ce fil, en fait voilà ce que je pense, moi , ancienne joueuse, si cela peut apporter de l'aide.
Pour l'instant je m'en suis sortie. Et en aucun cas je ne ressens l'envie de recommencer les pertes, l'engrenage infernal. C'est ce leitmotiv que je me remémore lorsque reviennent des pensées de jeu.

Pourtant je retourne ici, donc le jeu "à grande échelle", (qui fait ouvrir la bouche de surprise aux joueurs lambdas) ne s'oublie jamais.
J'appelle jeu à grande échelle une fréquence semi-hebdomadaire, même journalière par exemple en vacances dans un lieu où se trouve un Casino.

Si j'ai un conseil à donner, à l'arrêt du jeu, les envies sont tellement obsédantes qu'on arrive à s'en sortir qu'avec vraiment de grandes résolutions et du caractère.
Fini de s'apitoyer sur son sort.
Sans décourager qui que ce soit, c'est EXTREMEMENT difficile de faire son deuil.

D'autre-part, si on ne possède pas un fond de moralité, de courage, des qualités personnelles, on ne s'en sort pas. Hé oui ça passe par un retour sur soi, un choix entre le bien et le mal. Tout ceci va bien au-delà du jeu.

On est tombé", donc on doit se reprendre en main. Si on est quelqu'un qui se respecte, on ne peut pas continuer ainsi.

Dès qu'on décide de reprendre le droit chemin, il faut bannir toute complaisance envers soi-même. C'est cela le plus dur. Ne plus s'écouter.
De toute façon si on ne fait rien pour s'en sortir, cette vie vous rattrapera, vous le paierez un jour ou l'autre par bien d'autres problèmes dans votre vie qui découleront du jeu.

Se dire que c'est pour notre bien.

Seulement ensuite, longtemps après, viendra la récompense qui sera une souffrance diminuée car on pense de moins en moins au jeu, Il faut savoir attendre.

On arrive ensuite enfin à trouver d'autres centres d'intérêt et tout s'enchaîne pour le meilleur.

C'est un peu comme pour le tabac, on est vraiment désintoxiqué lorsqu'on entre dans une pièce qui sent le tabac mais qu'on y prête pas attention.
On est vraiment désintoxiqué du jeu quand on passe devant un casino et qu'on tourne la tête dans l'autre direction.
C'est ce qui m'arrive à présent, mais je n'ai pas levé l'interdiction...

Surtout, ayez le courage de vous montrer intransigeant avec vous-même c'est la souffrance qui fait avancer..
Bon courage.

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